Yehuda Amichai
יהודה עמיחי / לשכוח אדם/ Oublier quelqu’un
לשכוח אדם הוא כמו
לשכוח לכבות את האור בחצר
ונשאר דולק גם ביום:
אבל זה גם לזכור
על ידי האור.
Oublier quelqu’un
c’est comme oublier d’éteindre
la lumière dans la cour
elle reste donc allumée en pleine journée
c’est aussi s’en souvenir
grâce à la lumière.
Présences à Frontenay 2016, L'Oubli
Source : Shalva gdola : she’elot ve tshuvot, Shoken, 1980, traduction Sabine Huynh.
Biographie
Yehuda Amichai (1924-2000) est un poète israélien. Né à Ludwig Pfeuffer, il est issu d'une famille d'éleveurs de chevaux, attachée au monde paysan de la Franconie bavaroise. En 1935, le jeune Ludwig émigre avec ses parents et gagne la Palestine en 1936. Après des études littéraires et religieuses, il s'engage dans la brigade juive de l'armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale puis rejoint le Palmach (le bras armé de la Haganah) durant la guerre d'indépendance de 1948. C’est en soldat qui découvre la poésie lors des nombreuses veilles militaires. Revenu à la vie civile, Amichai habite le quartier de Yemin Moshe à Jérusalem et étudie l’exégèse biblique. Plus tard, il enseigne la littérature dans les lycées, avant de de devenir maître de conférence à l'Université Hébraïque de Jérusalem. Son premier recueil, Aujourd'hui et autres jours, paraît en 1955, le second en 1958, qui rencontre un vif succès. Son œuvre célébre des êtres aimés dans une vie quotidienne où se mêlent tristesse et joie indéfinissable. Yehuda Amichaï est découvert en 1965 par l'écrivain anglais Ted Hughes, qui traduit plusieurs de ses recueils par la suite. Son oeuvre a été traduite dans une quarantaine de langues et figure les anthologies portant sur la littérature israélienne. « Yehuda Amichai est le poète hébreu le plus abondamment traduit depuis le Roi David, et ne serait-ce que pour sa qualité intrinsèque, ce n'est que justice. » Robert Atler. Sources : Wikipedia, espritsnomades.com