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Salvatore Quasimodo

« Déjà la pluie est chez nous »

Déjà la pluie est chez nous

secouant l'air silencieux.

Les hirondelles effleurent les eaux éteintes

sur les petits lacs lombards

et planent d'un vol de mouettes

au-dessus des poissons minuscules ;

le foin sent bon

derrière la haie des jardins.

 

Encore un an de brûlé

sans une plainte, sans un cri qui soudain

se fût levé pour vaincre le jour.

Présences à Frontenay 2016, Le sage et la pluie

Source : Poèmes, Salvatore Quasimodo, Traduction de Pericle Patocchi, Mercure de France, 1963, p. 40.

Biographie

 

Salvatore Quasimodo (1901-1968) est un écrivain et poète italien. Désireux de devenir ingénieur, il fréquente les écoles techniques à Palerme puis s’inscrit à l'École polytechnique de Rome et étudie le latin et le grec à l'Université. Ne pouvant terminer ses études pour des raisons financières, il trouve un poste dans l'administration du génie civil qui lui fait parcourir l'Italie. En 1930, parait son premier recueil Eau et terre et deux ans plus tard, Hautbois submergé.  Entre 1930 et 1938, année où il quitte son poste dans l’administration, il fait la connaissance de nombreux auteurs et peintres italiens. En 1938, il devient rédacteur en chef de l'hebdomadaire, Tempo, et trois ans plus tard, il est nommé à la chaire de littérature italienne au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan. Au cours des années trente, il est un des chefs de file de l'école "hermétique" de la poésie. Ses traductions, qui vont des poètes grecs et latins (Sophocle, Eschyle, Euripide, Ovide, Virgile, etc.) à Shakespeare et Molière et écrivains du XXe siècle (Neruda, EE Cummings, etc.), reflètent son goût pour les œuvres originales. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il publie Jour après jour (1946), et La vie n'est pas un songe (1949) qui parlent de son engagement. Ses œuvres ultérieures confirment ce virage et affirment les caractéristiques positives de la vie, même dans un monde où la mort est une peur omniprésente. Dans L'Incomparable Terre (1958), il tente de fusionner vie et littérature dans un nouveau langage clair et accessible. Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1959, « pour sa poésie lyrique, qui avec le feu classique exprime l'expérience tragique de la vie de nos jours ». Source : wikipedia, babelio.com.

© 2016 par Présences à Frontenay. Créé avec Wix.com

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