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Paul Éluard

Belle et ressemblante

Un visage à la fin du jour

Un berceau dans les feuilles mortes du jour

Un bouquet de pluie nue

Tout soleil caché

Toute source des sources au fond de l’eau

Tout miroir des miroirs brisés

Un visage dans les balances du silence

Un caillou parmi d’autres cailloux

Pour les frondes des dernières lueurs du jour

Un visage semblable à tous les visages oubliés.

 

 

Présences à Frontenay 2016, Le sage et la pluie

Source : La Vie Immédiate, de Paul Éluard, Poésie/Gallimard, 1967. 

Biographie

Paul Éluard (1895-1952), ou Eugène Emile Paul Grindel, est un poète français. Né à Saint-Denis, il est hospitalisé adolescent pour une tuberculose à Davos où il rencontre en 1913 une jeune russe, Helena Diakonova, Gala, avec laquelle il se marie à sa majorité. Il publie la même année son recueil Premiers Poèmes. En 1919, il fonde avec André Breton et Louis Aragon le mouvement surréaliste. En 1929, il rencontre Nush (Maria Benz) qui devient sa deuxième femme. Après avoir été ambassadeur du surréalisme à travers le monde, il s’en éloigne et rompt en 1938. Durant la deuxième guerre mondiale, il est à la tête du Comité national des écrivains zone Nord. En 1942, paraît son recueil Poésie et Vérité dans lequel on trouve son poème le plus connu, Liberté. La douleur de la mort de Nush en 1946 lui inspire Le temps déborde en 1947. L’année suivante, il rejoint avec Picasso le Congrès des intellectuels pour la paix à Wroclaw et s’implique dans de nombreuses luttes d’indépendance. Il meurt en 1952 à Charenton. « Ce jour-là, le monde entier était en deuil ». Sabatier. Sources : Pierdelune, Wikipedia.

© 2016 par Présences à Frontenay. Créé avec Wix.com

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