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Mordechai Galili

מרדכי גלילי / שכחה / Manques

אמא של רנה, חנה,

כבר לא רואה צעירים חסרי מנוח.

היא חולת אלצהימר.

מאות הפרקים כבר אינם רומן בהמשכים.

אני בקֹשי זוכר את הפגנות השלום

בקשי זוכר כמה שירה היתה בנפשי.

רנה אומרת לחנה: "אני מתגעגעת אליך,"

וחנה עונה: "גם אני.

אני לא מבינה, אנחנו לא גרות רחוק,

למה

 

La mère de Rina, Hannah,

Ne regarde plus Les Feux de l’amour.

Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Les centaines d’épisodes ne forment plus de suite.

Je me souviens à peine des manifestations pour la paix

Et de la quantité de poésie qu’il restait en moi.

Rina dit à Hannah : « Tu me manques. »

Et Hannah répond : « Toi aussi.

Je ne comprends pas, si nous ne vivons

Pas loin l’une de l’autre,

Pourquoi nous ne nous voyons pas. »

 

Présences à Frontenay 2016, Le sage et la pluie

Source : Ratziti likhshom nof akher, Bialik Institute, 2016, traduction de Sabine Huynh.

Biographie

Mordechai Galili (né en 1950) est un poète israëlien. Le suicide de sa mère en novembre 1956 le marque terriblement. Après son service militaire, il entre dans le monde de l’édition en se spécialisant dans l’imprimerie et la fabrication. Il travaille actuellement chez Haareytz comme directeur de production. Après un premier recueil, Poems 1972-1976, paraît dans les années 1980 Two Collages dont une partie du recueil porte sur le suicide de sa mère : Collage: A process of Suicide. Il publie son troisième recueil vingt-trois ans plus tard. De manière stylistique, son écriture s’inscrit dans la tradition du « long poème » que Guilli assimile au collage en peinture. Ses vers sont sans parure, ni métaphore, comme s’il appliquait les conseils de son père : « Ne sois pas un poète fou ... Que ton vers soit posé !» Source : haaretz.com.

© 2016 par Présences à Frontenay. Créé avec Wix.com

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